EPHEMERIDE 2016

Contrairement à nos hommes politiques, nous avons respecté nos engagements pour 2016, TREC, pivoines, boutique et concours d’attelage. Pas sans mal mais pas trop mal.

En avril, le premier TREC de Sourches, organisé par le centre équestre « le Carrousel » de Bernay en Champagne, a réuni 30 concurrents qui malgré le froid et le terrain gorgé d’eau, ont apprécié le cadre et ses difficultés.
Le prochain TREC aura lieu le 23 avril 2017. Amateurs et confirmés, soyez les bienvenus.

En mai, nous avons inauguré la boutique de la pivoine dans la salle du Grand Prévôt, rendant ainsi à cette pièce qui servait de chaufferie et de dortoir aux chauve-souris, une certaine allure ; six mois de travaux pour un résultat satisfaisant.
A ne pas manquer, lors de votre prochaine visite, la fresque de Sem, caricature représentant « le Jockey au retour du Bois », déroulée sur ses 9m20 et encadrée avec moult soins par notre ferronnier bénévole Monsieur Paumier.
Malgré les 280 mm de pluie en quelques jours, la pénurie de carburant, les grèves de trains, les échauffourées un peu partout en France, vous avez été 1300 à faire l’effort de venir admirer la bravoure et la résistance de mes fleurs (16 jours d’ouverture dont 2 jours de beau temps, seulement) Médaille du courage pour un couple venu de Bretagne qui a visité le jardin sous des trombes d’eau, sans se départir d’un large sourire.
Mention du mérite jardinier pour des marseillais, merci de leur visite et je m’adresse à eux en leur disant : « l’an prochain, soyez prudents sur la route et annoncez vous, on vous gardera quelque chose pour le déjeuner… » mail:[email protected].
Et enfin, une mention spéciale à Monsieur et Madame Leroy-Tullie pour leur cadeau, je ne manquerai pas de vous informer de son avenir.

En juillet, la Fête de la Chasse, de la Pêche et du Cheval organisée par l’association Ruillé-St Symphorien, a rassemblé dans une ambiance délirante les amateurs de Vénerie, petite et grande et les gentils fous du football.
Le diner de clôture de cette journée s’est déroulé dans une atmosphère électrisée par les buts incessants des joueurs français célébrés à chacun des tirs vainqueurs par l’allégresse des jeunes sonneurs.

Mon serment de Koufra
Toute ma vie, je me rappellerai le jour de mon premier feu d’artifice.
C’était la première fois que j’assistais à une fête populaire avec sa foule un peu affolante.
C’était un jour de fête nationale.
Entre effroi et extase, une sensation de danger imminent que mon coeur ressentait à chaque détonation, modérée par la chaleur de la main de mon père que je serrais de plus en plus fort à chaque explosion. J’appréhendais et j’exultais.
Les onomatopées bruyantes de la foule en liesse, les odeurs de poudre, l’inconfort et puis… les chrysanthèmes scintillant d’or, les cascades d’argent, les pivoines multicolores coiffant nos têtes. J’appréhendais et j’exultais.
Juchée, finalement sur les épaules de mon père, deux mains solides pour me réconforter, le ciel était à moi, des milliards de paillettes multicolores en guise de voie lactée. J’appréhendais et j’exultais.
Et le bouquet final, une éternité d’étincelles, mon coeur prêt à éclater, les larmes de joie, une apothéose terrifiante. J’exultais.
J ‘ai dormi cette nuit là sachant que pour toujours j’aimerais les feux d’artifices. J’avais 10 ans. Et j’en aurai bientôt 50.
Car moi, j’aurai 50 ans parce que je n’ai pas croisé la route de ce lâche. De cette ordure amorale qui s’attaque à des enfants.
De ce sous-homme qui tue des innocents sans défense.
Depuis ce 14 juillet 2016, jour de fête nationale française, il n’y a pas un jour où je ne maudisse ces abrutis dégénérés, trop couards pour affronter des soldats, seulement bons à terroriser des civils.
Pas un jour où je ne maudisse ces cloportes au sens de l’honneur dévoyé, téléguidés par des chefs dont la vulgarité n’a d’égale que l’épaisseur de leur portefeuille et dont l’hypocrisie se mesurent à la consommation de chair fraiche et d’alcool dont ils abusent dans les plus grands palaces de la planète.

Pas un jour où je ne pense que la vie de 10 enfants vaut plus que la vie d’un archiduc et pourtant…

Pas un jour où je ne vilipende cet homme normal si bien coiffé qui nous sert de Président et ses complices opportunistes et presque tous mal intentionnés à l’égard de la France et de sa culture.

Pas un jour où je n’ai une pensée émue et très respectueuse pour toute ces familles endeuillées d’ici ou d’ailleurs, par cette énième catastrophe.

Pas un jour où je ne pense à tous ces enfants morts pour rien et qui n’auront pas la chance que j’ai de pouvoir célébrer mes 50 ans.

Pas un jour… et plus jamais je ne savourerais un feu d’artifice avec le même regard.

Aussi, par tous les moyens, réveillons nous, réagissons et affranchissons ce beau pays qu’est la France de ses despotes, extrémistes de droite ou de gauche, fondamentalistes religieux, sectaires de tous poils afin que nous puissions enfin marcher « en avant, calmes et droits » (précepte du général l’Hotte), en avant parce que sans peur de l’avenir pour nos enfants, calmes parce qu’avec le sentiment du devoir accompli et droits parce qu’ayant recouvré ce courage et ce sens de l’Honneur qui nous font tant défaut.
Marcher dans ce beau pays, la France où l’on oublie trop que les droits ne peuvent être que la contrepartie de devoirs, marcher libre, en jupe et sans voile, si on veut, quand on veut, où on veut.
Marcher libre et digne dans ce beau pays, la France, ce rêve que le monde entier nous envie et que nous ignorons trop.
En clair, sachons plus que jamais compter nos amis et identifier nos ennemis.
Fermez le ban.

Les quelques 100 courageux visiteurs de la saison estivale, qui ont affronté la canicule pour s’enrichir de notre histoire, ont été récompensé par la fraicheur des grands sous-sols…….

En septembre, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, Sourches a été le berceau d’un premier Concours International d’Attelage de Tradition qui a réuni 35 concurrents de 6 nationalités, environ 3700 visiteurs, 12 artisans d’Art des Pays de Loire et commerçants avec l’aide précieuse de 50 bénévoles.
Pour un essai, c’était presque un coup de maître.
L’attelage gagnant toutes catégories, celui d’Olivier Bodin et de sa fille, avec son tandem attelé en paire de New Forest, a reçu le trophée challenge de Sourches réalisé par la fonderie d’art Macheret, un remarquable atelier du Maine. Gageons qu’à la deuxième édition, un étranger le gagnera.
(pour les résultats complets cf rubrique CIAT)

A déplorer, cette année encore, la disparition d’un des ânes de Sourches, Papillote, toute petite ânesse montée sur quatre pattes plus fines que des brindilles, ne marchant jamais trottant toujours. Elle a déclaré forfait le 11 novembre en toute discrétion, comme elle a vécu.

Le ciel trop clément a retardé un peu les plantations.
Au 1er décembre, le conservatoire de la pivoine était doté de 2019 variétés différentes dont une offerte par Nicole et Robert Pardo de la Pivoine Bleue, deux amoureux inconditionnels de la pivoine, deux êtres souriants, généreux et optimistes qui ont cru en mon projet.
Leur création, un croisement de P.wittmaniana avec P « Estria » a été baptisée, de façon très flatteuse, « Bénédicte de Foucaud ».
Sa floraison sera célébrée au printemps prochain, en grande pompe, en présence des créateurs et d’un hybrideur très célèbre à l’Est, le Docteur Vassili Gorobez, directeur du jardin botanique de Kiev. (date et programme en fonction de la météo et de l’autorisation de sortie du territoire du Docteur Gorobez, à consulter sur le site)

Côté aquarelles botaniques, la moisson de l’année est belle.
Trois artistes, Françoise Piquet-Vadon, Caroline Dumuys-Babian et Eléna Coffe accompagnent dorénavant Claire Felloni dans cette gageure qu’est le projet de constituer un ouvrage exhaustif sur les pivoines de Sourches, dans le sillage de Redouté.
Vous pouvez admirer leur talentueux résultat sur le site dans la rubrique boutique. Et n’hésitez pas à en vous en offrir, un dessin ça reste !

Le dernier événement de l’année fut sportif. Le petit reine s’est invitée au marquisat. Hardis, les 100 qui ont bravé la rudesse de la côte qui sépare Bordigné de la maison. Le cross de la Maison Familiale et Rurale de Bernay en Champagne a été un grand succès, professeurs, élèves et organisateurs étaient heureux de leur prouesse et l’an prochain, Sourches s’inscrira à la compétition.

En 2017, nous espérons réitérer toutes ces manifestations en les améliorant, toujours et encore.

Nous nous réunissons en famille pour vous souhaiter un Joyeux Noël et vous présenter nos meilleurs vœux pour une belle année 2017.

Bénédicte de Foucaud